Le rapport de la FINMA pour 2023 identifie neuf risques principaux pour le secteur financier, y compris des risques cybernétiques et les implications de l’intelligence artificielle sur les marchés financiers
FINMA a publié en novembre son rapport sur les risques pour l’année 2023. Ce rapport offre un aperçu de ce que FINMA considère comme les risques les plus importants auxquels les institutions sous surveillance sont actuellement confrontées et décrit l’accent mis sur son activité de supervision.
Deux nouveaux risques principaux
Sur la base de son analyse macroéconomique, FINMA identifie actuellement neuf risques principaux pour l’ensemble du secteur financier.
Sept risques restent les mêmes que l’année précédente :
- les risques liés aux taux d’intérêt,
- les risques de crédit liés aux hypothèques,
- les risques de crédit liés à d’autres prêts,
- les risques liés aux écarts de crédit,
- les risques de cyberattaques,
- les risques dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent et
- les risques dus à des obstacles accrus à l’accès transfrontalier aux marchés.
Par rapport à l’année précédente, les risques liés à la liquidité et au financement, ainsi qu’à la sous-traitance des activités commerciales, sont considérés comme plus importants, ce qui les a conduits à être inclus dans le rapport sur les risques.
Indépendamment des risques principaux identifiés, FINMA continuera de concentrer ses activités de supervision sur les risques spécifiques découlant de la fusion des deux grandes banques.
Les cyberrsiques restent élevés pour la FINMA
Les risques liés à la cybercriminalité demeurent donc selon la FINMA l’une des principales menaces opérationnelles pour les institutions sous surveillance. Le secteur financier suisse n’a pas été épargné par les cyberattaques, qui peuvent causer des dommages importants, comme le montrent divers exemples passés. Bien que le nombre de rapports reçus par la FINMA soit resté inchangé, les institutions financières font face à une pression constante pour surveiller de près le niveau de menace actuel, réagir rapidement si nécessaire et tester en continu leur infrastructure à la recherche de vulnérabilités.
Les attaques par déni de service distribué (DDoS) restent également fréquentes. Des groupes politiquement motivés ont récemment utilisé cette méthode pour attaquer les sites web de l’administration fédérale suisse et d’autres autorités publiques, par exemple. Les institutions sous surveillance ont également été touchées, mais ont réussi à repousser les attaques.
L’intelligence artificielle sur le marché financier suisse
En outre, chaque rapport sur les risques explore une tendance sélectionnée pouvant avoir un impact à long terme sur le marché financier suisse. En raison de son importance croissante dans de nombreux domaines de la vie, FINMA considère l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) comme une telle tendance. Des défis particuliers se posent concernant la responsabilité des décisions de l’IA, la fiabilité des applications d’IA, la transparence et l’explicabilité des décisions de l’IA, ainsi que le traitement équitable des clients du marché financier.